La bromance : « pas socialement positive pour les femmes »

D’abord, on sourit d’un tel engouement socio-médiatique pour une aussi vieille – et belle – réalité que celle de l’amitié entre hommes. Et puis on fronce les sourcils, car elle est bien tristement travestie dans ce phénomène, qui pourrait remplacer ou du moins concurrencer la relation amoureuse foncièrement hétérogène qui subsiste ente un homme et une femme.

 Nous nous trouvons face à de jeunes hommes et des moins jeunes qui refusent la maturité de l’engagement et le défi qu’il représente : « Etant donné que les jeunes hommes connaissent maintenant un retard dans l’âge adulte et une période prolongée d’adolescence, les hommes peuvent choisir de cohabiter comme en une relation fonctionnelle à l’ère moderne » dit l’étude. Et la réalité envahissante de l’homosexualité qui a « normalisé » les marques extérieures affectives entre hommes n’est pas indifférente au succès de cette façon de vivre.

 Ce faisant, à force, on court le risque de séparer l’amour du sexe. Affection avec l’ami qui leur ressemble, sexe avec une partenaire du moment : « Les amantes sont temporaires, une bromance peut durer toute une vie » dit un étudiant.

 Évidemment, on arrive ainsi à une « crispation » des genres, diraient les analystes sociologiques… à l’émergence d’une nouvelle culture « sexiste », dit l’étude. Les hommes perçoivent les femmes comme les principales régulatrices de leur comportement, ce qui engendre de leur part une certaine forme de mépris, une vision assez négative chez tous.

 Ainsi, cette société qui a érigé la libération sexuelle et lutté officiellement contre tous les sexismes de la terre, pourrait en avoir généré un autre – un vrai celui-là. Promu médiatiquement, ce mode de vie « bromantique » est aussi un art de créer d’énième relations humaines, pour gommer l’altérité et faire foisonner la notion du genre….

 

A quand la « sismance » ?

 

Clémentine Jallais    13 octobre 2017 ·

http://reinformation.tv/bromance-relations-heterosexuelles-jallais-75746-2/