Evelyne Josse, la psychologue en charge de l’enquête, explique que le premier contact avec une image pornographie est souvent dû au hasard. Une simple recherche sur Internet peut mener à des images ou des vidéos porno. La psychologue relève les dérives que ces images peuvent susciter dans les esprits des plus jeunes qui intègrent des stéréotypes sexistes de relation particulière entre les hommes et les femmes. Dépression, anorexie ou angoisses peuvent dès lors en être la conséquence.

Le journal le Soir rappelle que « depuis la rentrée, l’éducation à la vie affective et sexuelle, qui peut permettre de relativiser les images vues et de neutraliser ces clichés, est obligatoire dans les écoles secondaires mais facultative en primaire ».

Des chiffres mondiaux alarmants

La société de logiciel antivirus Kaspersky rapportait des chiffres pour le moins interpellant sur le pourcentage d’enfants qui tentent d’accéder à des sites pornographiques: en un mois, 25 millions de tentatives ont été enregistrées. Des enfants ou des adolescents qui surfent chaque jour sur le net n’a plus rien d’étonnant aujourd’hui. Mais la facilité d’accès et le manque de contrôle sont la porte ouverte à la curiosité parfois mal placée des plus jeunes.

La société Kaspersky, spécialiste de la sécurité informatique, propose depuis plusieurs années un module de contrôle parental. Ce sont les résultats liés à ce filtre que la firme a analysés. Il en ressort que le dispositif s’est activé pour des tentatives d’accès à des réseaux sociaux (31,6%) et pour des tentatives de consultation de sites pornographiques et érotiques (16,83%). Aux Etats-Unis, les tentatives de connexion à des sites pornographiques dépasse les réseaux sociaux.

Une autre société qui œuvre dans le même domaine avec le logiciel Bitdefender révèle que les enfants commenceraient à regarder du porno dès l’âge de 6 ans. L’étude, menée auprès de plus de 19 000 parents et enfants à travers le monde (Etats-Unis, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Australie, Espagne et Roumanie), propose des résultats d’ailleurs catégoriques: les enfants s’intéressent en premier lieu à la pornographie en ligne (11,35 %), bien avant les réseaux sociaux (8,84 %). Aussi, la même étude pointe le fait que 3,45 % des enfants qui chattent et 2% des addicts du jeu en ligne sont seulement âgés de cinq ans.

Si la responsabilité des parents est clairement engagée dans ce phénomène, qui peut affirmer aujourd’hui que son enfant ne cherchera pas à transgresser les interdits? Les meilleurs conseils restent donc de placer un filtre parental, de sécuriser les moteurs de recherche, de l’informer sur ce qui différencie amour, sexualité et pornographie, de garder un œil sur les occupations de vos enfants et surtout de ne jamais croire vos enfants trop jeunes pour être concernés.

MVL, d’après Le Soir et la DH