De la fiction à la réalité

Tout ce qui se passe dans cette saynète est strictement inspiré de la réalité. «Le gouvernement s’est engagé à s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités…», a écrit Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale, dans une lettre du 4 janvier adressée aux recteurs d’académie. Déclaration appuyée par le porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem: «Un module de formation à l’égalité et à la déconstruction des stéréotypes sera obligatoire dans les futures écoles supérieures professorales et dans la formation des autres personnels de l’éducation».

 

Pour ou contre la théorie du genre? Le gouvernement considère que le débat est derrière nous, il s’agit de l’imposer coûte que coûte… Quant à la GPA (gestation pour autrui), autrement dit les mères porteuses, le principe en a été défendu par l’homme d’affaires Pierre Bergé en ces termes le 16 décembre 2012: «Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence? C’est faire un distinguo qui est choquant». Sic!

De son côté Christiane Taubira, garde des Sceaux, tout en affirmant que la GPA ne fait pas partie des projets gouvernementaux, a lancé le 25 janvier une circulaire qui recommande de régulariser les enfants nés de mères porteuses à l’étranger. «Lorsqu’il apparaît avec suffisamment de vraisemblance qu’il a été fait recours à une convention portant sur la procréation ou la gestation pour le compte d’autrui», le gouvernement demande de «veiller à ce qu’il soit fait droit» à de telles demandes. Un double langage qui caractérise la démarche du gouvernement depuis qu’il a commencé à s’attaquer à cette affaire.

Charles-Henri d’Andigné

·         Famille Chrétienne

·         09/02/2013

·         Numéro 1830

·         Par Luc Tesson