70 millions de personnes dans le monde seraient dépourvues d’attraction sexuelle pour autrui.

Près d’1% de la population mondiale n’exprimerait aucun besoin de vivre une relation sexuelle. Ce constat émane de plusieurs experts, mais un livre “Understanding Asexuality”, paraîtra bientôt sur le sujet. L’auteur, le Professeur canadien Anthony Bogaert, y indique que l’asexualité devrait être considérée comme une quatrième orientation sexuelle.

Trois préférences sexuelles sont en effet reconnues. Il s’agit de l’hétérosexualité, l’homosexualité et la bisexualité. Dernièrement, en juillet, l’organisateur de la conférence World Pride, Michael Dore, a exprimé le souhait que l’asexualité soit inscrite « comme une orientation sexuelle en soi, plutôt que comme un trouble ou quelque chose que les gens ont à cacher».

Dans une société hypersexualisée, ceux qui ne présentent aucune attirance pour la pratique pourraient se sentir exclus, explique l’auteur canadien. Il ajoute qu’il existe deux formes d’asexuels: ceux qui ressentent du désir, mais qui ne le dirigent pas vers autrui et ceux qui n’éprouvent aucun désir.

Si cette tendance sexuelle a certainement toujours existé, elle ne brise les tabous que depuis une dizaine d’années. Mais aujourd’hui, le « trop de sexe » exprimé dans notre société peut expliquer cette orientation sexuelle. Certaines personnes se sentent tout simplement écœurées et perçoivent le sexe comme une pratique dégradante. A l’inverse, d’autres peuvent également ne pas se sentir à la hauteur face aux exigences des uns et des autres.

Auteur : Stéphanie Carion

Essentielle.be  28 août 2012