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alv Amerikaansestudie “sex and the city” 04/11/2008

Revue Grossesses d’adolescents Etude américaine “sex and the city” 04/11/2008

 

Que le nombre de grossesses indésirées augmente chez les jeunes en Belgique est un fait indiscutable. Ce qui,  à première vue, est moins évident, c’est de savoir si cela a un lien avec le fait de regarder plus souvent des programmes de télévision à connotation érotique.

Ce qui semble bien avéré, c’est que les campagnes gouvernementales qui tentent de prévenir les grossesses d’adolescents et les IST, encouragent  à tous les coups (bien que non explicitement) l’activité sexuelle, au lieu de la freiner.

La prévention des grossesses indésirées et des IST consistait les dernières décennies en une propagande de plus en plus forte pour l’emploi de contraceptifs.

Le tableau ci-dessous reprend la fiabilité des moyens de contraception telle qu’elle apparaît théoriquement dans plusieurs études de fiabilité.(1)

 

Graphique 4 : Fiabilité selon l’indice de Pearl sur base d’enquêtes reprises par Sensoa ( 2)

 

Index de Pearl: nombre de femmes enceintes

Lors d’une première année d’utilisation                         

Emploi correct et conséquent

Emploi normal

Moyens hormonaux

Pilule combinée

0.1-0.2

3*

Patch contraceptif (Evra)**

0.7***

0.9***

Anneau vaginal (Nuvaring)**

0.4

0.65

Implant hormonal (implanon)

0

0.07

Injections

0

1

Minipilule (microlut)

0.3

4

Minpilule (Cerazette)

0.7

1.1

Sterilet hormonal (Mirena)

0

0.6

Contraception intra-uterine

Stérilet au cuivre

0.1-0.3

0.8-1.5

Moyens-barrière

Préservatif masculin

2

15

Préservatif féminin

5

15

Diaphragme

6

20

Spermicides employés seuls

4

25

Sterilisation masculine

0

0.1

Sterilisation féminine

0

0.5

Méthodes naturelles

Persona

6

4-8

Méthode des températures

1

2.5-7

Methode Billings

1.2

15.5

Planning Familial Naturel

0.4

2-3

Methode du calendrier

4.7

11.7

Coït interrompu

4

19

 

* ce chiffre diminue considérablement après un an d’application

** les études sur la fiabilité de ces nouvelles méthodes sont encore limitées

*** source Janssen-Cilag International NV. Evra transdermal patch. Summary of product Characteristics

( http://www.janssen-cilag.co.uk/product/pdf/spc00121.pdf )

On peut dégager de ce tableau  un certain nombre  de remarques intéressantes. Tout d’abord sur la fiabilité de la pilule. Employée correctement, elle offre une sécurité de 0,1. C’est sur base de ce chiffre qu’on vend la pilule en estimant que c’est un moyen de contraception sûr et efficace. Lors d’un emploi courant, les résultats sont nettement moins satisfaisants : 3. Ce qui signifie que si 100 femmes emploient la pilule durant un an, trois se retrouveront enceintes. Pourtant, il est de plus en plus clair que les chiffres optimistes concernant  l’efficacité des moyens de contraception, tant  pour la prévention des grossesses indésirées que des IST, doivent être remis en question. C’est ce que souligne le dr. Martin Renier (3) dans un document interne, commandé par Organon pour la promotion du nouvel anneau vaginal Nuvaring, une étude CGSO, où on confirme que depuis 1966, les méthodes naturelles comme la continence périodique (méthode du calendrier) ont chuté de 80% à moins de 5%, alors qu’une femme sur deux prend la pilule. Et pourtant, entre 1993 et 2005, le nombre des avortements a augmenté de 32%, surtout dans le groupe des jeunes de moins de 15 ans ( nombre qui a plus que doublé : de 35 à 84, une augmentation de 140%). Pour l’ensemble des avortements chez les adolescents chez les jeunes-filles de 10 à 19 ans, on voit une escalade de 1285 en 1993 jusqu’à 2385 en 2005, ce qui représente 86% d’augmentation.

Un autre problème important en ce qui concerne les études de fiabilité des contraceptifs mis sur le marché par l’industrie pharmaceutique, est que ces études ne sont pas menées d’une manière indépendante de ces firmes pharmaceutiques, et ne sont souvent pas prospectives. Et quand une étude est indépendante et prospective, beaucoup de participants quittent en cours de route. Cela correspond avec les constatations de Verougstraten (VUB) qui constate que beaucoup de jeunes-filles arrêtent la pilule après quelques mois.

Pour l’emploi courant du préservatif, les chiffres sont encore beaucoup plus dramatiques. Sur 100 femmes, 15 tombent enceintes endéans l’année. Quand on considère que dans des circonstances normales, il faut en moyenne trois mois pour devenir enceinte, cela signifie entre autres qu’au moins 45 femmes sur 100 ont couru cette année-là des risques  de n’être pas protégée d’une grossesse, et qu’elles le sont d’autant moins contre le SIDA ou toute autre MST.

 

Dans la brochure “Young Respectful Lovers” de Sensoa, on confirme que le préservatif ne protège « pas complètement » contre les verrues génitales, l’herpès et la syphilis, et offre une protection insuffisante contre la gale et  les poux du pubis. Et ceci vaut même pour un emploi responsable. On peut donc en conclure que dans la pratique courante, la fiabilité du préservatif est encore un peu plus faible que ne le suggère l’expression « pas complètement protégé »

Que faire alors ? On pourrait suggérer de faire plus d’efforts pour l’apprentissage d’un emploi correct de la contraception. Mais la réalité indique qu’il y a un groupe qui est très bien informé : les jeunes. Selon l’enquête du Ministère de la Santé Publique (4) , 95% des jeunes actifs sexuellement emploient la pilule suite à une formation . C’est néanmoins dans cette catégorie de personnes que le taux d’échec de la pilule est le plus important.

 

Même après la mise en vente libre de la pilule du lendemain, et son succès éclatant –d’après les fabriquants, environ 10 000 doses par mois-, et après l’instauration de la gratuité de la contraception en-dessous de 21, on n’a pas cessé de voir le nombre de grossesses indésirées et d’avortements augmenter.

Le graphique ci-dessous reprend les initiatives prises par le gouvernement pour contrer cette augmentation rapide du nombre d’avortement.

 

Graphique 1:corrélation entre le nombre d’avortements en Belgique et les actions et mesures préventives du gouvernement pour  réduire le nombre d’avortements.

 

Même un emploi idéal et responsable du préservatif ne saura empêcher que ce petit bout de latex “ne protège pas totalement” contre des affections importantes (MST) comme le chlamydia, l’herpès …

Sur base de ces faits objectifs, il est difficile de prétendre que les initiatives actuelles de prévention ont été un succès. L’étude anglaise de David Paton montre de toutes façons que la promotion de la contraception n’a pas réussi à réduire le nombre des grossesses indésirées et des avortements (6). Le graphique ci-dessous permet de constater la courbe exponentielle du nombre d’avortements chez les adolescents. Il semblerait même qu’au plus les campagnes essayent de convaincre toutes les catégories de la population (7), au plus il se produit ce qu’on cherche justement à éviter…càd les grossesses indésirées et avortements chez les adolescents.

Si on tente une évaluation, ces campagnes et mesures prises semblent bien des coups dans l’eau

 

Graphique 2: corrélation entre le nombre d’avortements d’adolescentes en Belgique et les actions et mesures gouvernementales visant à réduire le nombre de grossesses indésirées et d’avortements

 

Les préservatifs et les campagnes pour la promotion de la contraception coûtent extrêmement cher, et sont principalement  inspirées par l’industrie, alors qu’il n’y a aucune raison anthropologique pour mettre en doute l’efficacité d’une stratégie ABC ( Abstinence, Fidélité, et Préservatif seulement en cas d’absence des deux premiers). Il ne faut donc pas s’étonner si l’industrie pharmaceutique accorde autant d’importance à garder l’approche préventive actuelle, et qu’elle sponsorise celle-ci dans une large mesure. Une collaboration évidente entre Durex ‘fabriquant de préservatif), Norlevo (pilule du lendemain) et Bristol Myers Squibb (multinationale pharmaceutique) apparaît clairement sur le site de Sensoa.

 

Fig.1 Partenaires associés de Sensoa pour le projet ‘Goede minnaars’ (bons amants)

 

 

Dans cette collaboration étroite, on parle en effet de convergence d’intérêts qui influence les manoeuvres des firmes pharmaceutiques.

La méthode ABC qui est pour l’instant mise en avant par les Nations Unies et qui a déjà montré son efficacité, pourrait aussi être appliquée en Flandres , pas seulement comme prévention contre le SIDA, mais aussi pour réduire les autres IST si importantes et fréquentes au niveau de toute la population comme le chlamydia, l’herpès, les verrues génitales et également pour les grossesses indésirées.

Finalement, à terme, le « risk avoidance » aura plus d’effet que le « risk reduction ». (ndlr :éviter le risque plutôt que le réduire).

 

1)                  Robert A. Hatcher and the John Hopkins Center for Communication Programs: The Essentials of Contraceptive Technology,- Baltimore, Johns Hopkins School of Public Health, Population Information Program, 1997

2)                  Bron: Guillebaud, 3.(2004) Contraception, Your questions answered. Bron Natuurlijke methoden: Beerthuizen, R.J.C.M. (2003) Anticonceptie op maat en The European Natural Family Planning groups (1999) European multicenter study of natural family plannig (1989-1995): efficacy and drop-out in Advances in contraception (1999) 15: 69-83

3)                  M. Renier: The Rationale of Vaginal Steroid Delivery. A justification fot the vaginal combined contraceptive ring,- 2004 (verdeeld door Organon) p. 23

4)                  Wetenschappelijk Instituut Volksgezondheid: Gezondheidsenquête door middel van Interview België 2001 Leefstijl: Gezondheid en Seksualiteit p. 1083 en volgende

5)                  Wetenschappelijk Instituut Volksgezondheid: Gezondheidsenquête door middel van Intervieuw België 2001 Leefstijl: Gezondheid en Seksualiteit p. 1083 en volgende

6)                  David Paton: The economics of family planning and underage conceptions,- In Journal of Health Economics
Volume 21, Issue 2 , March 2002, pp. 207-225

7)                  De laatste ‘praat over seks’ Vlaamse Sensoa campagne richt zich via de VRT tijdens het jongerenprogramma ‘daarmee Basta’ tot zijn doelpubliek evenals via het schooltijdschrift Klasse, de gezinsbond,…en via eigen permanente tentoonstellingen ‘Goede minnaars’ en de controversiële kleuter seks tentoonstelling ‘k zag twee beren’…een doordringen van het volledige maatschappelijk veld.

 

Commentaire de RYL:

Même en ne se braquant pas sur les chiffres, la tendance est tellement incontestable qu'il serait bon de se poser enfin de bonnes questions. Pourquoi ne pas redécouvrir l'ABC...de l'éducation affective?