La sexualité, entre médiatisation et silence

Texte de l'intervention de Bénédicte De Wagter-Gillis dans le cadre des "Midis de l'éducation" au CdH.13/05/2008

 

            Mesdames, messieurs, chers amis,

 

            Je voudrais tout d’abord remercier de tout cœur madame de Groote qui m’a offert l’occasion d’être parmi vous aujourd’hui pour échanger avec vous sur un thème qui me tient particulièrement à cœur. « La sexualité, entre médiatisation et silence » Voilà un sujet qui rejoint de très près le souci du mouvement « Respect Youth & Love » que j’ai fondé il y a un peu plus d’un an. Car c’est bien du point de vue des jeunes, et plus spécialement des adolescents dont je voudrais vous parler aujourd’hui. C’est de leurs attentes et de leurs désirs profonds que j’aimerais vous entretenir.

 

            Partons si vous le voulez bien d’une première constatation : les jeunes d’aujourd’hui sont la première génération de l’histoire de l’humanité à vivre dans un monde dont le cadre n’a plus rien à voir avec celui de leurs arrières-grands-parents. Voitures, avions, fusées, satellites, télévision, ordinateurs, jeux vidéos et Internet, GSM et MP3…..font désormais partie de leur quotidien. Le monde dans lequel ils évoluent est donc devenu  radicalement différent. Mais n’y a-t-il pour autant plus rien de commun avec les générations qui les ont précédés ? Leur cœur a-t-il à ce point changé, leur humanité est-elle toute autre, les rêves, élans, désirs qui les habitent n’ont-ils plus rien de commun avec ceux de nos arrières-grands-parents ? C’est ce qu’on prétend bien souvent, et qu’on voudrait leur faire croire. Pourtant, mon expérience personnelle me ferait affirmer l’inverse.

 

 

 

Engagée depuis une bonne quinzaine d’années dans l’aventure passionnante de l’éducation affective, j’ai mené auprès d’eux depuis plusieurs mois une petite enquête, en leur demandant de me confier quel est, dans leur esprit, le mot le plus étroitement lié au mot amour. Ces quelques centaines de réponses montrent avec évidence que, pour eux, amour veut dire d’abord, et dans l’ordre de leurs préférences : Fidélité , Confiance, Respect, Amour Toujours,  Tendresse, Passion, Amitié, Acceptation de l’autre, Sentiments et Réciprocité.

Dès lors, ne peut-on craindre que nous soyions en train de les mettre en grande difficulté en leur imposant une société où les mots d’ordre sont bien souvent Jouissance, Tout tout de suite, Zapping, Plaisir ou Pulsion ?

 

C’est bien de la constatation de ce décalage qu’est né le mouvement « Respect Youth & Love »

 

« Respect Youth Love » se veut une initiative centrée sur l’écologie humaine. Partis de l’observation que l’ « air du temps » semble parfois irrespirable aux jeunes, et que les messages de société peuvent avoir un effet franchement toxique sur eux, nous essayons de poursuivre désormais un triple objectif :

 

 

1)      Penser juste, se dégager de toute idéologie et de tout message à visée politique, économique ou commerciale. Essayer, dans une approche pluraliste et ouverte, de réfléchir ensemble aux messages éducatifs qui peuvent amener les jeunes à se construire des chemins de bonheur.

2)      Pour que cette pensée soit vraiment fondée et pluraliste, essayer d’établir un maximum de liens avec des personnes de tous bords concernées par l’éducation affective (jeunes eux-mêmes tout d’abord, parents, enseignants, éducateurs, médecins, psychologues ensuite, mais aussi sociologues, philosophes ou écrivains……A l’heure actuelle, plus de 250 personnes, dont plusieurs sont à la tête de mouvements qui s’occupent de sujets intéressant RYL, nous partagent leurs réflexions ou initiatives personnelles.

Le but est l’enrichissement de la réflexion et l’approfondissement du message par la mise en commun des richesses et des approches respectives. Nous avons pu ainsi mettre en contact des personnes qui pouvaient s’apporter une aide mutuelle précieuse.

3)      Le troisième objectif est surtout la création ou l’encouragement de projets concrets au

service d’une éducation affective de qualité. Plusieurs initiatives ont déjà vu le jour,

d’autres sont encore en chantier….

       Rappelons encore que le but de ce site n’est pas de s’opposer à qui que ce soit, ni non    

       plus de mettre en avant quelque personne ou groupe particulier que ce soit. Il se veut res-

       pectueux du vécu de chacun, et ne réclame comme dénominateur commun que la nature

       humaine profonde, en restant ouvert aux remarques et suggestions constructives de tous.

 

Pourquoi la nécessité urgente d’une telle initiative ? Revenons au thème de cette rencontre.

Nous vivons en effet dans une société occidentale où la sexualité est omniprésente au niveau des images, mais où il est exceptionnel qu’on prenne le temps de s’interroger sur son sens profond. Dans le domaine de l’éducation affective et sexuelle des jeunes, l’accent est mis presque exclusivement sur les préoccupations techniques ou préventives, au détriment d’une parole vraie sur la relation ou les sentiments.

 

Examinons donc ce qui fait l’objet d’une forte médiatisation.

 

Suite aux révolutions sexuelle et féminine qui ont fortement marqué notre société, la sexualité est apparue de plus en plus comme faisant partie des bien-êtres de base.

L’apparition de la contraception a permis une dissociation entre rapport sexuel et procréation, et une autonomisation de plus en plus grande entre les différents éléments de la sexualité.

Nous ne pouvons que nous réjouir de l’attention plus grande portée à la qualité de vie des femmes, et au respect qui leur est dû ! Nous considérons également comme un vrai bienfait d’avoir fait sauter les tabous opresseurs, les pudibonderies étouffantes, les blocages exagérés, et nous réjouissons d’avoir vu mettre au placard un puritanisme frileux.

Néanmoins, il est temps de nous poser la question de savoir si nous ne basculons pas dans un processus de dévoilement excessif de l’intimité, qui semble tout aussi toxique.

Et, si la lutte contre certains tabous semblait nécessaire, n’est-il pas imprudent de les avoir si efficacement exterminés….ou déplacés ?

Citons ici Monette Vacquin : « Aucune norme héritée ne semble plus acceptable. Seule le serait l’idée d’une infinie plasticité de l’être humain laissant chaque individu se modeler à sa guise…La lutte anti-tabou s’exaspère dans un paysage d’où ont disparu à peu près tous les tabous laborieusement élaborés par les civilisations. » (2)

Ne basculons-nous pas, comme le dit si bien Jean-Claude Guillebaud, dans “La tyrannie du plaisir”? Chacun devrait désormais s’assurer d’un “minimum sexuel garanti, sous peine d’être regardé avec condescendance”. Et, “faisant écho au fameux conseil de la monarchie de juillet articulé par Guizot, “Enrichissez-vous!”, une injonction paradoxale circule dans l’opinion: jouissez!”

C’est ainsi que les publicités, les cinémas, magasines, Internet et autres médias, rivalisent pour jouer sur les stimuli à caractère sexuel, et ceci, jusqu’à l’écoeurement.

“ Du shampooing qui provoque un râle orgasmique à la lessive qui transforme papa en Casanova, tout est bon pour titiller le consommateur quelques étages plus bas que son cerveau.” (2bis)

L’écoeurement semble d’ailleurs s’annoncer, et on commence à parler d’une “révolution asexuelle”, mise en lumière par le livre de Jean-Philippe de Tonnac, mais dont les échos deviennent de plus en plus perceptibles.

« On répète partout qu’il ne peut y avoir de norme dans ce domaine et, en même temps, chacun se demande s’il est normal. Comme on ne sait pas ce qu’est la norme, on s’appuie sur ce qui se dit ou se montre ailleurs, c’est-à-dire, pour la majorité de nos contemporains, la télévision. Or la télévision, vous le savez, ne peut mettre en relief que ce qui sort de l’ordinaire, d’où le choix qui est fait de sexualités extravagantes. Ainsi, ce qui ne concerne qu’une frange infime de la population est exposé comme étant l’expression la mieux partagée de la sexualité, lorsque la grande majorité des gens se contentent de trois fois rien et souvent de beaucoup moins. Un baiser sur la joue avant d’aller se coucher. »(3)

 

Jetons un bref coup d’oeil si vous le voulez bien sur la presse pour jeunes. Si certains affirment que 20% des titres de couvertures en presse féminine sont liés à la sexualité, les magasines pour jeunes ne font pas exception.

C’est ce que confirme le docteur Nicole Athéa, gynécologue et spécialiste en éducation affective, (4) qui souligne combien la pression sociale est forte. “Les filles sont fort sollicitées par des modèles d’entrée dans la sexualité qui sont de plus en plus précoces. Ce sont maintenant les très jeunes que l’on prend comme modèles publicitaires. Et qu’est-ce qu’un modèle publicitaire, sinon un modèle d’excitation sexuelle ?! » (5)

 Catherine Blanc, psychanalyste et sexologue, nous met aussi en garde : « De nos jours, à travers les articles des magasines, on tente de parler de sexualité pour rassurer. C’est une bonne chose mais on banalise les pratiques sexuelles. On tend à dresser un catalogue normalisé. Ainsi, au lieu de tranquillement adapter sa sexualité à sa curiosité,sa pudeur, son corps, ses désirs, le public, notamment le jeune public particulièrement curieux et avide en la matière, y entrevoit une sexualité sans tabous ni limites. (…). Aujourd’hui, les jeunes gens se

 

 

sentent devoir tout faire, tout essayer, tout vivre, d’une sexualité guidée par le regard et le discours des autres, et non par leur désir. » (6)

 

Toutes nos lectures récentes de magasines pour jeunes confirment l’absence totale de tabous pour parler de fellation, sodomie, cunilingus….en les présentant comme des pratiques courantes et banales.( Nous nous sommes d’ailleurs permis de réagir, à ce sujet, lors de la diffusion du petit livret le “Guide du Respect”, édité récemment par le groupe “Ni putes ni soumises”, qui nous semblait tomber dans le piège de cette banalisation dangereuse.)(7) . Ceci déstabilise les jeunes qui, pour la plupart d’entre eux, se sentent mal à l’aise devant ces pratiques. Combien de questions angoissées ne recevont-nous pas en demandant : “Est-ce qu’il faut vraiment accepter une fellation ou une sodomie?”

Un autre extrême qui pourrait piéger les jeunes en les déconnectant de la réalité, est la présentation d’une sexualité “parfaite”, où la jouissance est omniprésente et facile d’accès.

Là aussi, les questions angoissées sont extrêmement fréquentes : “Est-ce normal que j’aie toujours mal alors que ça fait longtemps qu’on fait l’amour?”.”Est-ce normal que je n’éprouve aucun plaisir, que je ne ressente rien?”….

 

 Le monde de la pornographie demanderait à lui seul une analyse plus approfondie. Contentons-nous d’évoquer quelques dangers de sa médiatisation excessive.

Quelles seraient les répercussions de la pornographie sur les adolescents? La plupart des analyses sérieuses à ce sujet convergent.

 

Michela Marzano, docteur en philosophie, chercheuse au CRNS et auteur de nombreux livres dont “Alice au pays du porno: ados, leurs nouveaux imaginaires sexuels” souligne que “c’est par l’envahissement des représentations pornographiques qu’on impose une vision particulière de l’humain et de la sexualité….Ne pas vouloir comprendre qu’il y a des choses qui ne se montrent pas ou qui ne se disent pas, car les montrer ou les dire équivaut à les effacer, c’est ne pas voir que la sexualité appartient à une sphère tellement intime..que sa surexposition correspond tout simplement à sa dénégation.” Pour elle, en “étalant le mystère du corps sur la toile de la consommation”, on “éloigne le sujet de son corps et de son désir” et détruit ce qu’il y a en lui de spécifiquement humain, en empêchant chacun d’accéder vraiment à soi-même et à l’autre.

De plus, en “proposant une certaine vision de la sexualité et des individus, ces produits effacent..la liberté qu’ils prétendent affirmer. Voulant lutter contre les conventions, ils en installent d’autres.”(8)

La fréquentation assidue de la pornographie est, selon elle, potentiellement porteuse d’angoisse, de violence et de déstabilisation.

 

C’est aussi un risque que souligne le professeur Jean-Yves Hayez.(9)

Pour une minorité d’adolescents, nous prévient-il.., les images peuvent avoir un effet traumatique,  et susciter des peurs qui les inhiberaient ou ou les empêcheraient éventuellement de continuer leur développement psychosocial ou sexuel.

Chez d’autres, cela encouragerait l’émergence d’une sexualité abondante, où le plaisir est privilégié par rapport à la relation, ou au contraire une fixation voyeuriste, allant parfois jusqu’à une grave dépendance (Internet addiction disorder centré sur le surfing porno).

Dans certains cas, on a pu observer des dépendances perverses, comme la pédophilie, “fixation particulièrement tentante pour des adolescents peu sûrs d’eux, à la recherche de dominations illusoires, d’amours consolateurs, et nostalgiques de leur enfance perdue.”

Grâce au ciel, ces dérives sont loin d’atteindre tous les jeunes confrontés à la pornographie, et tous ceux  “à qui l’on parle, aux projets desquels on s’intéresse,à qui l’on propose de saines activités récréatives, avec qui l’on partage du temps..tous ceux-ci développent bien d’autres dimensions de leur potentiel humain qu’une quête excessive du plaisir sexuel.”

 

Il n’en reste pas moins que, comme le souligne José Gérard, au-delà des effets traumatisants que pourraient avoir les images pornographiques,  « l’on peut s’interroger sur les représentations de la sexualité qui s’imprimeront dans la tête des plus jeunes : l’autre réduit à un objet de plaisir, la violence des rapports, la multiplicité des rapports comme norme, l’aspect automatique du désir, la sexualité considérée comme un objet de performance, etc » (10)

 

Ces études confirment totalement nos observations de terrain, où ce qui nous frappe le plus est la peur grandissante, face à l’amour physique, de ne pas être à la hauteur. Les garçons sont de plus en plus obsédés par la performance, que ce soit au niveau de leurs organes ou de la durée du coït, et la référence à Rocco Siffredi n’est pas rare. Quant aux filles, l’obligation de jouissance semble fréquemment leur poser problème, ainsi que l’obligation d’épilation totale par exemple. Mais surtout, elles semblent souvent horrifiées par l’idée de devoir accepter sodomie, fellation ou éjaculation sur le visage…..

 

Nous n’évoquerons que brièvement la problématique complexe de l’homosexualité, là encore en nous réjouissant profondément de la tolérance et de l’ouverture réclamées de plus en plus par rapports aux “lesbigays”. Cela nous semble une belle avancée dans le domaine du respect des personnes. Néanmoins, la mise en évidence extrêmement forte de la réalité homosexuelle minoritaire nous semble bien souvent une source potentielle de déstabilisation de la majorité des jeunes hétérosexuels. Il ne faut pas oublier que ceux-ci passent classiquement à l’adolescence par une phase d’homosensualité, qui les rend fragiles face à un discours militant de promotion de l’homosexualité. Là encore, la pression médiatique est très forte (gay-pride, feuilletons, images multipliées dans les revues, films à succès….) et les questions angoissées se multiplient ces dernières années de manière inquiétante….

 

Après avoir évoqué quelques-uns des excès possibles de médiatisation (où nous aurions encore pu citer encore bien des sujets comme la pilule du lendemain, l’avortement, le vaccin contre le cancer du col de l’utérus…..), nous aimerions conclure par une évocation du refus de dévoilement de certains sujets liés à la sexualité, et qui pourtant concernent directement les adolescents.

Comment expliquer en effet l’ignorance dans laquelle on laisse les jeunes des effets secondaires possibles de la contraception à long terme ou de l’avortement pour ne prendre que ces deux exemples ? Là, c’est le silence qui prévaut ! Comment dès lors ne pas se poser la question du lien entre médiatisation et commercialisation? Un autre sujet peu évoqué devant eux est celui des séquelles possibles des “Amours Kleenex” (11). Pourquoi?

 

 

 

Je voudrais terminer par cet adage : “Les couples heureux n’ont pas d’histoire”.

Et si c’était de cette histoire-là dont les jeunes sont avides d’entendre parler?

Je n’en veux pour preuve que l’accueil toujours enthousiaste qu’ils font aux couples mariés qui viennent témoigner devant eux, et qu’ils remercient chaleureusement de leur rendre espoir et confiance dans la vie et dans l’avenir. Combien de fois ne nous disent-ils pas: ”C’est de ça que nous rêvions, mais personne ne nous dit plus que c’est encore possible !”

 

 

(1)   www.respectyouthlove.be  ou www.ryl.be

(2)   Monette Vacquin : “Agir :à chacun sa vérité.”  Conférence 25/03/2007

(2bis) Myriam Tonus. L’appel 291-novembre 2006

(3)   Jean-Philippe de Tonnac : “La révolution asexuelle” Albin Michel 2006

(4)   Nicole Athéa, auteur du livre « Parler de sexualité aux ados. Une éducation à la vie affective et sexuelle » Eyrolles 2006

(5)   Entretien réalisé par Alain Miguet pour Sida Info Service le 30/04/2007

(6)   Catherine Blanc : « La sexualité féminine n’est pas celle des magasines » éd. La Martinière, 2004

(7)   Cfr  http://www.adm.cfwb.be/upload/docs/2292_20071114171445.pdf

Circulaire n°2102 du 14/11/2007

Commentaire sur www.ryl.be

(8)  Michela Marzano Philosophe, chercheuse au CNRS à Paris, CERSES “Centre de      Recherche-Sens, Ethique et Société”

     La pornographie ou l’épuisement du désir”  Hachette 2003

      Voir également de “Alice au pays du porno- Ados leurs nouveaux imaginaires sexuels” Michela Marzano et Claude Rozier- éd. Ramsay, 2005

(9) Jean-Yves Hayez : article publié dans les Archives pédiatriques.

        http://www.jeanyveshayez.net/con-porn.htm )

(10) José Gérard  « Sexualité surexposée » Dossier 83 éd .feuilles familiales. 1er trimestre 2008. p. 11

(11) Professeur Armand Lequeux : “Amours Kleenex”. La Libre Belgique. 19/04/2008

 

 

 

 

 

 

 

Annexe : Présentation de Respect Youth Love à l’occasion de la St Valentin de 2007

Ce mot « Respect » nous apparaït aussi comme central dans toute conception de l’éducation affective des jeunes, et vous le reprenez bien souvent dans les idées que vous nous partagez. C’est pourquoi nous relançons quelques pistes de réflexion importantes :

-comment respecter leur corps ?
Nous n’évoquerons pas ici les cas extrêmes , pourtant tristement d’actualité, comme la pédophilie ou le viol.
Mais beaucoup d’entre vous s’insurgent contre une « instrumentalisation » de la sexualité des jeunes par un discours technique ou commercial.
D’autres évoquent l’aspect « stérilisateur » des messages proposés.
D’autres encore n’admettent pas qu’on parle d’enfants comme de « sex-toys » ou d’ « électroménagers ».

-comment respecter leur maturation ?
: comment leur parler à quel âge pour ne pas court-circuiter leur maturation affective ?
:questions angoissées de jeunes de 12 ans traînées chez le gynécologue par des parents
inquiets.

-comment respecter leur sensibilité ?
Les images qui leur sont proposées (..ou imposées) sont parfois tellement suggestives ou vulgaires que beaucoup d’entre eux en sont vraiment désemparés, choqués ou degoûtés.

-comment respecter leur pudeur ?
Vaste chantier bien sûr, puisqu’il concerne tant de domaines : publicités, feuilletons, revues, émissions de radios, sites Internet……

-comment respecter leur fragilité ?
Et là je pense entre autres aux nombreuses questions angoissées qu’ils nous posent en pensant aux « prestations » qui leur sont suggérées dans le domaine affectif et sexuel : combien d’entre eux sont pleins de complexes et pensent qu’ils ne seront jamais à la hauteur !

-comment respecter leur rêves ?
-comment respecter leur idéal ?

La question est immense et mérite qu’on s’y arrête. Merci de vos éclairages sur ces sujets

 

Cfr forum du site www.ryl.be