La plupart des garçons y sont asez excités et gouailleurs. Comment ne pas réagir devant des poitrines qui se gonflent comme des mongolfières, ou des préservatifs colorés aux érections instantanées ? Sans compter les fous-rires aux endroits où les adultes ne sont pas admis.

Chez les filles, plus de nuances. Les yeux espiègles y alternent avec des regards gênés ou franchement mal à l’aise.

Grandes discussions autour des questionnaires à remplir pour les enfants des écoles primaires : « A quel âge faut-il avoir des relations sexuelles ? » Les enfants hésitent, les avis divergent. L’accompagnatrice tranche de manière catégorique : « Il n’y a pas d’âge ! ». Je préférais les réponses des enfants qui étaient plus ajustées.

 

Le soir-même, nous passons la soirée chez un jeune couple qui habite la banlieue. L’ambiance chez eux est toujours décomplexée et franchement anti-puritaine ! Nous évoquons notre visite du matin, et demandeons aux deux enfants, qui ont été visiter cela avec l’école, ce qu’ils ont bien aimé dans cette exposition. L’aîné, un garçon de 12 ans, a l’air embarrassé, et finit par évoquer un des « gags » qu’il a trouvé rigolo. Quant à la plus jeune, 11 ans, elle explose littéralement : « J’ai rien aimé. C’est DEGOUTANT !!! » Et elle nous entraîne dans sa chambre pour nous montrer sa maison de poupées, ses photos de vacances et ses menus trésors.

 

Revenons donc à deux questions importantes de la « Lettre ouverte » :

-A quel âge aborder quel sujet et comment ?

-Une éducation à l’amour réussie ne devrait-elle pas partir de la beauté ?

  Or Titeuf se montre aussi dérouté, voire dégoûté devant la sexualité.

N’y a-t-il pas un véritable risque de dégoûter les jeunes ou de leur donner une vision faussée de la sexualité ?  Cette question nous semble mériter toute notre attention…..