p.6

  • proportion de jeunes qui vivent une autonomie prématurée
  • manques : famille, estime de soi, communication, respect….
  • adolescents plus absorbés par leurs propres perceptions de leur corps, des émotions fortes et d’un éventuel sentiment d’ambivalence prenant alors la priorité sur la perception du risque.

p.8

  • ados de 15 ans : pas de stabilisation du nombre d’avortements.

p.12

  • Dans le domaine de la sexualité, la capacité de reproduction précède celle de la maturation psychologique. Cette dernière est liée à la complexification du système cérébral dans les régions liées à l’impulsivité, la motivation et la capacité de planification et d’abstraction , d’où incapacité de concevoir qu’elles peuvent tomber enceintes.

p.13

  • une première relation sexuelle précoce et souvent non désirée peut augmenter le risque d’une grossesse chez l’adolescente

p.15

  • pilule peu compatible avec le style de vie des ados!
  • 41,8% ne prévoient pas l’acte!
  • freins: prise quotidienne + prescription + non-stabilité dans la relation
  • effets secondaires: nausées, saignements irréguliers, seins douloureux, changement d’humeur, gain de poids… (= symptômes les plus fréquents).
  • échec du préservatif : adolescents : 17% adultes : 11,5%

p.18

  • réprobation des adultes d’être enceinte avant 18 ans -> pensent qu’elles ne sont pas concernées.
  • perception de la fertilité : rôle fondamental dans l’adoption des comportements de prévention.
  • paradoxalement,le fait d’avoir été confrontée à un précédent avortement semble être également être un facteur de risque de « grossesse non prévue » (Kendig 2001): ?

p.19

  • diminution de culpabilité entraîne un meilleur comportement contraceptif.
  • importance de la qualité de l’information reçue (panorama complet de la contraception.)

p.20

  • connaissances: « l’incapacité d’utiliser correctement un moyen de protection n’est pas associée à un manque d’informations mais elle est associée à l’écart existant entre les connaissances et la capacité d’adopter des comportements de protection adéquats » (Dei et al , 2004) les adolescents ont beaucoup d’informations mais incomplètes, mal comprises ou surtout mal intégrées!

p.22

  • les films pornographiques peuvent avoir un impact négatif sur l’utilisation du préservatif chez les jeunes.



CONCLUSION

La survenue d’une grossesse non prévue chez l’adolescente reste trop souvent perçue comme essentiellement liée à un problème ou un défaut de comportement contraceptif, dont la sousinformation serait la cause principale. Les témoignages recueillis dans cette enquête mettent en évidence que la survenue d’une grossesse non prévue recouvre une réalité bien plus large et complexe…. La plupart des témoignages attestent d’une volonté contraceptive parmi les adolescentes, même si celle-ci se traduit parfois par des comportements « maladroits ». L’ « insouciance » attribuée à l’adolescence constitue très rarement la cause directe de la survenue d’une grossesse non prévue.... Au travers de leurs témoignages, les adolescentes expriment aussi leur quête de sens.. à donner non seulement à cette grossesse mais également à la sexualité, aux relations affectives, à l’adolescence…. De son côté, la société doit également réfléchir aux messages qu’elle adresse aux adolescentes au travers des valeurs qu’elle véhicule par les médias et les circuits économiques. Ainsi, la « norme sociale » accepte aujourd’hui que les adolescents aient des relations sexuelles, particulièrement chez les garçons. Toutefois, elle ne leur reconnaît pas pour autant le droit à une vie de couple ni à celui de fonder une famille avant d’avoir atteint un statut d’adulte… La «norme contraceptive» constitue aussi un autre terrain d’étude sur lequel la société doit se pencher. La stratégie préconisée de l’utilisation conjointe du préservatif et de la pilule est loin de rencontrer l’adhésion des adolescentes…. Enfin, parceque l’efficacité des moyens de contraception ne sera jamais absolue, certaines grossesses non prévues ne pourront jamais être évitées…




Extraits d’une excellente étude récente (2006) du GACEHPA. N.MOREAU chercheur CERESP asbl- Centre d’études et de recherche en santé publique, partenaire privilégié de l’ULB
Dr B.SWENNEN chercheur à l’Ecole de Santé Publique de l’ULB. GACEHPA asbl Groupement des centres extra-hospitaliers pratiquant l’avortement.
Dr D.ROYNET Présidente du GACEHPA
et l’équipe du GACEHPA