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L’Avortement en Belgique 2004-2005 Analyse des chiffres

«L’Avortement en Belgique 2004-2005 Analyse des chiffres» Jongeren.Info.Life

Pour l’année 2004, le nombre officiel d'avortements effectués en Belgique est de 16.024, ce qui revient après correction à 16.932. Pour 2005 , le chiffre officiellement enregistré est de 16.696 avortements, ce qui donne après correction 17.867. Il y a de nouveau une augmentation effective, étant donné que les centres qui livrent ces données sont les mêmes que l'année dernière, et qu'ils constatent eux-mêmes cette augmentation. Nous ne pouvons que prendre note du fait que les diverses campagnes récentes qui avaient pour but de faire diminuer le nombre d'avortements – entre autres, les campagnes pour la pilule et le préservatif – et l'introduction de la pilule du lendemain sans prescription en 2001, et gratuite pour les jeunes à partir de 2004, ont raté leur but.

Il faut donc se demander si la mise à disposition libre de la pilule du lendemain est un bon choix. L'absorption de cette grande quantité d' hormones en une seule prise, et les risques de santé qui en découlent à long terme, surtout pour les très jeunes filles, sont encore ignorés. Particulièrement alarmante aussi, l'augmentation manifeste des avortements chez des enfants sexuellement mineures entre 10 et 15 ans. Les quatre dernières années, le nombre d'avortements a augmenté de presque 30 %. A cet âge, c'est surtout le préservatif qui est utilisé comme moyen contraceptif, ou rien du tout. Si, selon Sensoa, le préservatif a un taux d’échec de 15%, cela soulève de sérieuses questions.

... Le refus de la grossesse augmente de 36,5 % en 1993 à 53 % en 2005. On peut donc constater que l'avortement menace en fait de devenir une contraception de rattrapage. ….. En ce qui concerne les moyens contraceptifs utilisés, il faut remarquer que le nombre d'avortements augmente malgré l'utilisation massive de la pilule du lendemain, et qu’il augmente également à cause des déficiences de cette même pilule du lendemain... Pour diminuer le nombre d'avortements, des campagnes en faveur de la contraception sont menées intensivement depuis trente ans, mais nous ne voyons aucun résultat, ni dans la diminution, ni dans un changement de comportement face à la contraception dans la population qui choisit l'avortement. Ces campagnes ont donc carrément échoué... Enfin –et il s'agit ici de la recommandation de la Commission actuelle d'évaluation– toutes les forces doivent être orientées vers l'introduction du concept "prise de conscience de la fécondité". Concrètement, cela signifie que chaque adolescente – et a fortiori chaque femme adulte – a le droit (et le devoir) de prendre conscience de sa propre fécondité et d'en faire l'expérience appliquée à son propre corps. De plus, les hommes et les jeunes gens doivent également assumer leur responsabilité face aux conséquences de leurs actes. Il faut lutter avec efficacité contre la pression exercée sur les toutes jeunes filles. Pour un grand nombre de jeunes, l'ajournement des relations sexuelles est sans aucun doute une alternative valable.

On peut donc considérer comme particulièrement alarmante l'augmentation manifeste des avortements chez les enfants sexuellement mineures entre 10 et 15 ans. Les quatre dernières années, le nombre d'avortement a augmenté de presque 30 %. Et cela, après des campagnes scolaires intensives pour promouvoir l'utilisation de la pilule et des préservatifs, et l'accès gratuit à la pilule du lendemain. En ce qui concerne ces très jeunes filles, il est incontestable que les recommandations de la Commission pour une plus grande prise de conscience de la fertilité sont de la plus haute importance. Les programmes qui encouragent l'ajournement de l'activité sexuelle à un âge plus avancé peuvent se montrer plus efficaces encore. Selon le Dr Veroegstraete (SJERP), 95 % de ces jeunes-filles sont poussées à l'activité sexuelle qu'elles ne souhaitent pas . La capacité de nos jeunes-filles à savoir résister et la responsabilité sexuelle des garçons doivent devenir des principes de bases dans la formation relationnelle et sexuelle, dans laquelle l'accent doit être mis sur la relation. L'ajournement de l'activité sexuelle est certainement un objectif réalisable, comme on peut le voir dans un pays comme l'Ouganda ou le problème du sida a été pris en mains avec succès . On peut se demander aussi s'il est sensé de promouvoir l'utilisation du préservatif chez les jeunes lorsque l'on sait que la défaillance de celui-ci est responsable de presque 40 % des avortements dans cette tranche d'âge. Selon Sensoa, lors d’une utilisation normale du préservatif, le taux d’échec est de presque 15 %. (chiffres sensoa.be)... Aujourd'hui nous voyons qu'au moins 37,5 % des femmes décident qu'il n'y a pour le moment pas de désir d'enfant, et l'avortement semble être utilisé comme contraceptif de rattrapage... on peut constater une augmentation de l’utilisation de la pilule du lendemain, suivie d’un avortement : de 96 cas en 2002 (0,65%) à 181 en 2005 (1,08%), une augmentation de 66% en 4 ans.

Les faits rapportés montrent une augmentation du nombre d'avortements suite à la mise à disposition et à l'utilisation de la pilule du lendemain. La distribution massive de la pilule du lendemain – 10.000 doses par mois selon le fabricant –n’est suivie d’aucune diminution du nombre d'avortements. La conclusion s’impose de trouver déraisonnable de continuer à stimuler les campagnes pour l’emploi de la pilule du lendemain. En plus des doutes possibles sur les risques encourus pour la santé après emploi de ce moyen, il n’existe aucune indication reposant sur des données scientifiques qui prouve l’efficacité assurée de ce produit. La propagande unilatérale, tant pour la pilule du lendemain que pour la contraception peut certainement être remise en question. Malgré les campagnes d'information menées dans les écoles et via les media, le nombre d'avortement ne diminue pas, même chez les utilisateurs de contraceptifs. Le soutien et la stimulation des structures familiales solides sont peut-être les meilleurs moyens pour faire diminuer le nombre d'interventions médicales de l'abortus provocatus, mais cela doit être soutenu par les pouvoirs publics.


''Extraits d’une excellente étude du groupe Jongereninfolife: ”Abortus in België 2004-2005”

Dr Chantal Kortmann. 2006''

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