Pourquoi cette hausse constante ?


Quant à donner une explication précise à ce phénomène, les initiateurs de la campagne n’en ont pas. Pour eux, "cette situation peut résulter d’une combinaison de l’augmentation du nombre de tests demandés, d’une modification des politiques de dépistage des grands centres médicaux, de l’amélioration des tests diagnostiques mais aussi d’une augmentation de l’incidence".

Une chose paraît toutefois certaine, le nombre de cas non diagnostiqués dans la population générale demeure très important. C’est que, dans les deux tiers des cas, l’infection à Chlamydia est asymptomatique (chez 50 % des hommes et 70 % des femmes). La maladie peut cependant se manifester par divers symptômes : pertes vaginales anormales, écoulements par le pénis ou l’anus, douleurs et/ou saignements intermenstruels durant ou après les relations sexuelles, douleurs aux testicules, rougeurs des muqueuses, sensation de brûlure à la miction, fièvre, douleurs abdominales basses, rectite, conjonctivite L’absence de plaintes et de symptômes fait que, non seulement la maladie se propage dangereusement, mais aussi que les diagnostics sont généralement tardifs.


Se protéger et se faire dépister

 

Or, non traitée précocement, cette IST peut entraîner des complications sévères. Chez la femme, une Chlamydia non traitée peut provoquer une maladie pelvienne inflammatoire, impliquant une propagation aux organes reproducteurs susceptible d’entraîner une infertilité, des douleurs pelviennes chroniques et d’accroître le risque de grossesse ectopique (extra-utérine). Chez l’homme, la maladie peut provoquer une inflammation de la prostate ou des testicules pouvant entraîner l’infertilité. En outre, la Chlamydia accroît le risque de transmission du VIH. Comme pour les autres IST d’ailleurs, les muqueuses fragilisées deviennent plus vulnérables en cas de contact avec le virus du sida.

Pour éviter ces scénarios "catastrophe", le préservatif reste l’unique moyen de prévention, rappellent les associations qui soulignent par ailleurs aussi toute l’importance du dépistage, d’autant que la Chlamydia se soigne facilement par la prise d’antibiotiques. Effectué chez un généraliste, un gynécologue, dans les centres de planning familial ou de dépistage spécialisé, celui-ci consiste en un frottis pour les filles et un prélèvement urinaire pour les garçons. Rien de très compliqué.

 

 

Commentaire de RYL:

"Pour éviter ces scénarios "catastrophe", le préservatif reste l'unique moyen de prévention".....avec une éducation affective de qualité qui souligne auprès des jeunes les risques liés à une multiplication des partenaires sexuels !